Der 18. Juni 1940 ist nach wie vor eines der wichtigsten Daten in der britisch-französischen Geschichte und hat auf beiden Seiten des Kanals immer noch enorme Resonanz. Heute vor 80 Jahren wandte sich General Charles de Gaulle zum ersten Mal aus dem Londoner Exil an seine Landsleute. Er ermunterte sie den Kampf gegen Hitler nicht aufzugeben. Vier Tage zuvor waren deutsche Truppen in Paris einmarschiert. Man stand kurz davor, einen Waffenstillstand zu vereinbaren, der die formelle militärische Kapitulation bestätigte.

In seiner Botschaft sagte De Gaulle: «Was auch immer geschieht, die Flamme des französischen Widerstands darf und soll nicht erlöschen». Die Sendung wurde im französischen Dienst der BBC ausgestrahlt, aber nicht aufgezeichnet. Nur  nur wenige Menschen in Frankreich hörten die Nachricht. De Gaulle wandte sich in den folgenden Tagen über den selben Kanal weitere Male an sein Volk und erreichte ein immer grösseres Publikum.

Festakte in Paris und London

Um 11.30 Uhr hielt Frankreichs Präsident Emmanuel Macron einen Festakt am Mont Valérien, einer Gedenkstätte in Suresnes, rund 12 km westlich von Paris. Die Patrouille de France und die Red Arrows überflogen gemeinsam Paris. Präsident Macron flog am Nachmittag weiter nach London. Kurz vor 17 Uhr Ortszeit verfolgte er an der Seite von Premier Johnson einen weiteren Überflug der beiden Flugstaffeln.

«L’appel du 18 juin»
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres.»